Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/436

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428 . LA GUERRE DÉ 1810. i . _ sans qu’il y eût au dehors une armée prète à vous tendre la main n’avaient guère de chances de réussir. Mais lc 8 jan- vier le ministre Gambetta avait annoncé la « victoire » remportée par l’armée du nord à. Bapaume; il promettait de plus que les deux armées de la Loire allaient marcher en avant. Le général Trochu, prenant alors la parole, dit qu’il faudrait au moins attendre le moment où l’armée d’investissement de Paris se verrait obligée de s’aiî'aiblir en détachant des troupes contre les deux armées; mais les autres membres du gouvernement ne se rangerent pas de son avis. M. Jules Favre en particulier déclara que les maires étaient mécontents du bombardement, que les repré- sentants de la ville avaient le droit de connaitre la situation militaire et que dailleurs on aurait du agir depuis long- temps. Le 15 janvier, le conseil prit une résolution déünitive d’après laquelle on devait forcer les lignes allemandes à Montretout, Garches et Buzenval. Tandis que, de la sorte, Paris était en proie à la discorde _et au désarroi, on proclamait solennellement à. Versailles, le 18, l’unité de la nation allemande sous l’empereur Guillaume. BATAILLE DU MONT-VALÉBIEN‘ 19 janvier. - La sortie projetée devait se faire le 19 janvier. . Ge jour-là, comme nous l'avons vu plus haut, le géné- ral Faidherbe s’ava11ca dans la direction de Paris jusqu’à Saint-Quentin, et l’armée de sortie était postée sur le front 1. Ou de Montretout. (N. d. T.) _