Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/448

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« 440 . LA GUERRE DE l870. ‘ des militaires plus jeunes , aucune résolution ne fut prise. Mais puisqu’il fallait rendre quelqu’un responsable de tous ces malheurs, le général Trochu, lui, jadis le membre le plus populaire du gouvernement, fut dépossédé de ses fonctions de gouverneur de Paris et le général Vinoy fut , placé à la tête de l’armée tout entière. Le général Ducrot se démit de son commandement. · La situation n’étaît pas meilleure pour cela. Aussi, le 23 janvier, M. Jules Favre se rendit à Versailles pour enta- mer des négociations devant porter d’abord sur un armi- stice. L’état-major allemand se montra disposé à l’accorder; mais, bien entendu, il lui fallait des garanties que la capi- tale, une fois ravitaillée, ne continuerait pasla résistance. Il exigea donc qu’on lui remit tous les forts, y compris le Mont-Valérien et la ville de Saint-Denis, et qu’on procédàt au désarmement du corps de place. Le négociateur accepta ces conditions. a Le 26 au soir, les hostilités devant Paris devaient prendre ün et les Allemands devaient laisser entrer dans la ville tous les convois d’ou qu’ils vinssent. On convint qu’à la —date du 31 janvier, un armistice général de vingt et un jours entrerait en vigueur, dont n’étaient exclus que les départe- ments du Doubs, du Jura et de la Côte-d’0r, ainsi que la place de Belfort ou, à ce moment-là, étaient en cours,d’exé- cution des opérations dont, de part et d’autre, on attendait des résultats heureux. Cet armistice donnait au gouvernement de la Défense nationale le temps voulu pour convoquer à Bordeaux une assemblée librement élue, qui déciderait la cessation oula. reprise des hostilités, ou bien les conditions auxquelles on pourrait conclure la paix. L’élection des députés serait ab-