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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/468

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' 460 LA GUERRE DE 1s70. _ davantage encore l’assurance du brave général en chef. _ Les nouvelles fatales quilui arrivaient de tous les cotés et l’état déplorable des troupes dont il s’etait rendu compte ` en voyant passer le l8° corps à Besancon lui enlevèrent son dernier espoir et l’amenèrent à vouloir mettre fm à ses jours. C’était évidemment le général en chef qui était cause que l’expédition conçue par M. de Freycinet avait totale- ment échoué; aussi le décret qui le dépossédait de son commandement était-il déjà expédié. Le général Clinchant fut mis à la tète de l’armée. Il prit le commandement dans les conditions les plus fàcheuses qu’il soit possible d’ima- giner. La préoccupation dominante de tous les généraux, on n’en saurait douter, était d’éviter un engagement quelconque entre l’ennemi et leurs troupes épuisées et découragées. Toutes les lignes de retraite étaient sur le point d’étre interceptées par l'ennemi. Seule, l3.·1'0llt6 de Pontarlier était encore libre. Le nouveau général en chef n’avait donc d’autre parti à prendre que de se conformer aux dis- positions que son prédécesseur avait arrêtées. Il donna immédiatement l`ordre de continuer la marche. Lui-même se rendit à Pontarlier. Dans cette forte position, il espérait pouvoir au moins accorder quelque répit aux troupes. On n’avait pas encore rencontré de fractions ennemies consi- dérables; on avait réussi à faire passer les colonnes de munitions et, si l'on parvenait à atteindre avant les Alle- g mands les défilés de Vaux, des Planches et de Saint·Lau- rent et à s’y maintenir, on pouvait espérer encore s’échap- per_ dans la direction du sud. Le 27 au soir, la division Poullet était postée à Levier, le plus pres de l`ennemi; les deux autres divisions du géné-