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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/49

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Ladmirault, à Poix, sur la route de Bouzonville, tandis que le restant des batteries prenait ses divisions en flanc depuis le bord sud de la vallée, à l’est de Nouilly.

À l’aile gauche, la division Glümer[1] s’était maintenue pendant ce temps à Colombey ; à 7 heures du soir, la brigade de Woyna[2] vint la soutenir, et s’empara du petit bois qui s’étend à l’ouest de Colombey.

Sur ce point, des secours, fournis par la deuxième armée, retenue sur la Seille, furent les bienvenus.

La 18e division d’infanterie[3] s’était, après une longue marche, établie dans des bivouacs près de Buchy, dans le courant de l’après-midi. Mais quand on vint prévenir le général de Wrangel qu’on entendait le canon, et que sans doute la première armée était engagée, il remit aussitôt sa division en marche dans la direction indiquée. Après avoir chassé l’ennemi de Peltre, elle occupa Grigy, de concert avec la brigade de Woyna. De la sorte, elle se trouvait quelque peu déjà sur les derrières de la position ennemie de Borny.

À la droite de la ligne de bataille, la 2e division s’était de nouveau portée en avant, par Nouilly et les vignobles avoisinants, contre le village de Mey et, à la tombée de la nuit, elle l’avait enlevé à l’adversaire, de même que le petit bois situé tout à côté. Les Français n’avaient pas dépassé Villiers-l’Orme, et de cette localité ils commencèrent à battre en retraite sur toute la ligne. Seuls les forts, notamment celui de Saint-Julien, lancèrent au milieu des ténèbres leurs pesants projectiles contre les Prussiens, qui serraient l’adversaire de près.

L’engagement livré dans la soirée du 14 août occasionna

  1. La 13e (VIIe corps). (N.d.T.)
  2. La 28e (14e division). (N.d.T.)
  3. La première du IXe corps. (N.d.T.)