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cutant à plusieurs reprises d’énergiques retours offensifs. De la sorte, il s’engagea encore une mêlée entre elles et les bataillons de l’aile droite de la garde ainsi qu’avec ceux de l’aile gauche du IXe corps. Amanvillers cependant resta pendant la nuit au pouvoir des Français. À 3 heures du matin seulement, leur 3e corps évacua lui aussi sa position à la ferme de Moscou et le 2e se maintint dans la sienne jusqu’à 3 heures, tout en livrant des escarmouches, dont quelques-unes fort vives, aux avant-postes des Poméraniens[1].Ces derniers occupèrent, aussitôt après, le plateau de la ferme de Moscou et du Point-du-Jour.

Le succès remporté le 18 août n’avait été rendu possible que par les luttes soutenues le 14 et le 16.

Au dire des Français, ils perdirent dans cette journée 13000 hommes. En octobre il y avait encore 173000 hommes à Metz. Dès lors, l’ennemi comptait en tous cas près de 180000 hommes dans la bataille du 18 août. L’effectif des sept corps d’armée allemands, ce jour-là, était exactement de 178818 hommes. C’est donc avec des forces à peine équivalentes que l’ennemi fut refoulé hors d’une position telle qu’on n’en saurait guère trouver de plus avantageuse.

Il va de soi que les pertes essuyées par l’assaillant furent bien plus considérables que celles du défenseur : Elles se montèrent à 20584 hommes dont 899 officiers.

Les cadres et effectifs de guerre comportant en moyenne 1 officier sur 40 hommes, il était tombé dans cette bataille 1 officier sur 23 hommes ce qui témoigne hautement en faveur des chefs et des brillants exemples donnés par eux à leurs vaillantes troupes ; mais en même temps c’était

  1. IIe corps prussien. (N.d.T.)