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Page:Vontade - La Lueur sur la cime.pdf/211

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volonté, en restant toujours séduit… Ce n’est pas le moyen d’aller au profond d’un être.

— Mais, quand vous étiez malheureux tous les deux, vous auriez pu faire l’effort nécessaire. Elle ne songeait pas à vous séduire, alors ?

— Oh ! non ! Elle ne songeait même pas que j’existais. Mais on n’a guère envie de se dévouer, quand on souffre ; moi surtout, qui suis mal organisé pour souffrir. Alors, que voulez-vous ? j’ai tenté d’échapper. Ah ! si j’avais eu quelqu’un, une amie comme vous, qui m’eût soutenu, dirigé, ainsi que vous pourriez le faire si vous vouliez… J’ai pris l’habitude des amusettes sentimentales. Quand Jacqueline s’est un peu consolée, le mal était déjà fait… Cependant, tout aurait pu s’arranger, si elle avait cherché en moi son principal intérêt ; mais, à ce moment-là, par réaction, elle s’est jetée dans la vie mondaine, s’est occupée d’un tas de choses… de tout excepté de moi… Alors j’ai continué. À vrai dire, je n’aurais jamais pensé qu’elle me crût fidèle ni qu’elle attachât la moindre importance à ce que je ne le fusse pas.

– Alors… pendant votre voyage d’Allemagne, vous imaginiez qu’elle était au courant de votre liaison, et qu’elle s’arrangeait de faire ménage à trois ?

— D’abord, madame Simpson n’était pas ma maîtresse à ce moment-là !

— Si !

— Comme vous dites cela !… Qu’en savez-vous ?

— Je sais !

— Eh bien, oui, c’est vrai. Je ne peux pas mentir… à vous. Mais je voudrais trouver un moyen de vous faire comprendre que j’ai eu des excuses… Je ne sais