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Page:Voragine - Légende dorée.djvu/501

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II. Plus tard, lorsque les barbares occupèrent Hippone et profanèrent les saints lieux, le corps d’Augustin fut enlevé par les fidèles et transporté en Sardaigne. Plus tard encore, l’an 718, deux cent quatre-vingts ans après la mort du saint, le pieux roi lombard Luitprand, ayant appris que la Sardaigne était-dévastée par les Sarrasins, envoya dans l’île des messagers qu’il chargea de transporter les saintes reliques à Pavie. Ces messagers, à force d’argent, obtinrent d’emporter les reliques et les amenèrent à Gênes, où le roi Luitprand vint au-devant d’elles en grande cérémonie. Mais, le lendemain matin, vainement on essaya de soulever le cercueil pour lui faire continuer son voyage. On ne put le soulever que lorsque le roi eut fait vœu de construire, au même endroit, une église en l’honneur de saint Augustin. Pareil miracle se produisit, le lendemain, dans une villa du diocèse de Tortone, appelée Casai ; et, là aussi, le roi construisit une église en l’honneur de saint Augustin. Il donna, en outre, la villa, avec toutes ses dépendances, aux serviteurs de l’église, en possession perpétuelle. Et comme il vit bien, d’après ces deux faits, que le saint désirait avoir une église dans tous les endroits où son corps s’arrêtait, il décida, une fois pour toutes, d’élever une église dans chacun de ces endroits. C’est ainsi que, en grande pompe, le corps parvint à Pavie, où il fut déposé dans l’église de Saint-Pierre, qu’on appelle communément Ciel-d’Or.

III. Un meunier qui avait une dévotion spéciale pour saint Augustin, fut atteint d’un mauvais abcès à la jambe. Il invoqua le saint ; et celui-ci, lui étant apparu en rêve, lui frotta la jambe avec la main. Le lendemain, le meunier se réveilla guéri.

IV. Un enfant souffrait de la pierre, et les médecins allaient l’opérer, lorsque sa mère, craignant les dangers de l’opération, pria saint Augustin de lui venir en aide. Aussitôt l’enfant rendit la pierre avec son urine, et recouvra la santé.

V. Dans un monastère qui s’appelait l’Aumône, un moine, ayant été ravi en esprit la veille de la fête de saint