Étienne, suppliant le saint d’avoir pitié d’eux. Or, le jour de Pâques, en présence de la foule, Paul pénétra soudain dans la chapelle du saint, se prosterna pieusement devant l’autel ; et tout le monde le vit ensuite se relever guéri ; et il fut à jamais délivré de son tremblement. Puis sa sœur Palladie entra à son tour dans la chapelle, et parut soudain frappée d’un sommeil dont elle se réveilla tout à fait guérie. Le frère et la sœur furent montrés à la foule, et de grandes actions de grâces furent adressées à saint Étienne pour leur guérison.
Nous avons oublié de dire qu’Orose, revenant de chez saint Jérôme, avait rapporté à saint Augustin des reliques de saint Étienne, et que ce sont ces reliques qui ont opéré les miracles ci-dessus, et bien d’autres encore.
V. Nous devons noter enfin que ce n’est pas le 26 décembre que saint Étienne a subi le martyre, mais le 3 août, jour où l’Église fête l’Invention de ce saint. Pourquoi cela se fait ainsi, c’est ce que nous dirons quand nous aurons à parler de l’Invention de saint Étienne. Mais disons, dès maintenant, que c’est pour une double cause que l’Église a placé tout de suite après la Nativité du Seigneur les trois fêtes de saint Jean l’Évangéliste, de saint Étienne et des saints Innocents. D’abord, l’Église a voulu adjoindre au Christ ses premiers compagnons ; et la seconde cause est que l’Église a voulu réunir les trois genres de martyres dans le voisinage de la naissance du Christ, qui est la raison première de tous les martyres. Car il y a trois genres de martyres : le premier à la fois de volonté et de fait, le second de volonté et non de fait, le troisième de fait et non de volonté. Or le premier de ces martyres a eu pour premier représentant saint Étienne, le second saint Jean, et le troisième les saints Innocents.