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Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t1.djvu/74

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LA LÉGENDE DORÉE

pape ; 2° Un crime prouvé. Quand le crime est notoire il ne saurait y avoir appel ; 3° L’urgence. Alors qu’il y a péril en la demeure il ne saurait y avoir de sursis à l’exécution. Il y a encore trois motifs pour lesquels on ne reçoit point appel. Le pape lui-même ne pourrait le recevoir : 1° à cause de l’excellence du juge ; le juge ici n’a aucun supérieur, mais il l’emporte sur tous en éternité, en dignité, en puissance. On pourrait en quelque sorte en appeler de l’empereur ou du pape à Dieu ; mais on ne saurait en appeler de Dieu à quelqu’un puisqu’il n*est personne au-dessus de lui ; 2° à cause de l’évidence du crime, car là les abominations et les crimes des réprouvés seront notoires et manifestes. « Il viendra le jour, dit saint Jérôme, où l’on verra toutes nos iniquités écrites comme sur un tableau ; » 3° l’urgence. Rien de ce qui se fait là ne souffre de retard, mais tout s’écoule en un moment, en un clin d’œil.


SAINT ANDRÉ, APOTRE


André veut dire beau, ou caution, ou viril, d’ander, homme ; ou bien encore anthrôpos, homme, d’ana, au-dessus, et tropos tourne, ce qui est la même chose que converti, comme s’il eût été converti aux choses du ciel et élevé vers son créateur. Aussi, est-il beau dans sa vie, caution d’une doctrine pleine de sagesse, homme fort dans son supplice, et élevé en gloire. Son martyre fut écrit par les prêtres et les diacres d’Achaïe ou d’Asie qui en ont été les témoins oculaires.

André et quelques autres disciples furent appelés à trois reprises différentes par le Seigneur. La première