Page:Voyage A L'Ile-De-France ; Tome Second.pdf/126

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d'un fruit que j'aime beaucoup, aient si peu d'industrie.

LE VOYAGEUR.

Elle est proportionnée à leurs besoins: c'est une loi commune à tous les êtres animés. L'homme, qui est le plus indigent de tous, en est aussi le plus intelligent.

LA DAME.

Il vaudrait mieux en être le plus heureux. Ceux qui habitent les truffes sont peut-être plus contens que ceux qui vivent dans des palais.

Je trouve dans votre système des idées neuves. Il me paraît très-vraisemblable que les fleurs sont des miroirs. On peut, ce me semble, en tirer des conséquences utiles, ainsi que des graines. Je crois qu'il ne faut pas trop les enfoncer lorsqu'on les sème, puisque la nature les répand à la surface de la terre, et qu'elle repeuple ainsi les prairies et les forêts. L'industrie des graines qui volent, qui roulent, et qui s'élancent, me paraît admirable: mais sans doute ces mouvemens peuvent s'attribuer à d'autres lois, il faudrait, pour que votre système eût une certaine force, qu'après avoir rendu raison des effets ordinaires de la végétation, il en expliquât les phénomènes.

LE VOYAGEUR.

Vous en agissez avec moi comme les dames des anciens chevaliers: quand ils sortaient du tournoi, elles les envoyaient combattre un Géant