Page:Voyage A L'Ile-De-France ; Tome Second.pdf/27

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le ventre. Il avait un collier de plumes rouges, brillantes comme des rubis sur l'estomac, et des ailes brunes comme un moineau: c'était comme un surtout sur son beau plumage. Son bec était noir, assez long, et propre par sa courbure, à chercher le miel dans le sein des fleurs; il en tirait une langue fort menue et fort longue. Il vécut plusieurs jours. Je lui vis manger des mouches et boire de l'eau sucré. Mais comme il s'avisa de se baigner dans la coupe qui renfermait cette eau, ses plumes se collèrent, et attirèrent les fourmis, qui le mangèrent pendant la nuit.

J'y ai vu des oiseaux couleur de feu, avec le ventre et la tête comme du velours noir: l'hiver ils deviennent tout bruns. Il y en a qui changent de couleur trois fois l'an. Il y a aussi un oiseau de paradis, mais je ne l'ai pas trouvé si beau que celui de l'Asie. Je n'ai pas vu cette espèce vivante. L'ami du jardinier, et une espèce de tarin se trouvent fréquemment dans les jardins; l'ami du jardinier mériterait bien d'être transporté en Europe, où il rendrait de grands services à nos végétaux. Je l'ai vu s'occuper constamment à prendre des chenilles et à les accrocher aux épines des buissons.

Il y a des aigles, et un oiseau qui y ressemble beaucoup. On l'appelle le secrétaire, parce qu'il a autour du cou une fraise de longues plumes propres à écrire, il a cela de singulier, qu'il ne peut se tenir debout sur ses jambes, qui sont