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Page:Voyage dans le Canada ou Histoire de Miss Montaigu (microforme) (IA cihm 28112).pdf/18

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que moi, mais ils ne vous rendront jamais les douceurs d’une liaison intime, de ce penchant naturel qui nous unit dès nos plus tendres années et que nous ne sentîmes jamais aussi bien que le jour de notre séparation.

Quel charme doux et céleste offre l’amitié dans le printemps de la vie, lorsque le monde frivole et corrompu n’a pas encore pénétré de ses vices on détruit l’agréable illusion d’un jeune cœur qui voit partout l’innocence et la vérité, et ne découvre dans l’avenir que la séduisante perspective du bonheur !

Je ne suis pas étonné que les payens ayent élevé des autels à l’Amitié ; il était naturel que l’ignorance et la superstition érigeassent en divinité la source de tout bien ; ils adoraient l’Amitié, dont la précieuse influence anime le monde moral, par le même principe qui les portait à rendre hommage au