dins, qui leur firent donner le surnom de Loups de mer. Il fallait l’audace naturelle au Basque et son génie entreprenant, pour méditer des expéditions maritimes sur le rivage du golfe le plus orageux de tuut l’océan. La baleine fréquentait, à cette époque, les côtes du Labourd. Le Basque aperçut du haut de ses rochers l’énorme cétacé, et courut forger le harpon qui devait percer la reine des mers. Les Labourdins suivirent la baleine jusqu’au détroit de Dawis ; ils faisaient, en même temps, la pêche de la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
Aujourd’hui, les Basques n’ont plus de marine, et plusieurs villages du Labourd, florissant autrefois, tombent en ruines. — « Que sont devenus les hahitans de cet endroit ? disait un voyageur au vieillard de Handaye, assis en guenilles sur l’herbe de quelques débris. — Les uns sont morts, dit le labourdin, en se levant ; quelques uns ont émigré ; la guerre a décimé le plus grand nombre. ; les autres sont ensevelis dans le grand champ (alhor andia) qui est
