dédaignèrent leur alliance. Si Liliolo, évêque de Pampelune, parut au grand concile dans lequel Récarède abjura l’arianisme avec tous ses sujets, les hostilités recommencèrent entre les deux peuples, dès le retour de l’évoque montagnard, et jamais ses successeurs n’assistèrent, même par des vicaires, aux nombreux conciles tenus par les Goths catholiques à Tolède et dans la Tarraconnaise. Les montagnards mirent plus d’une fois Séville au pillage, et la terreur qu’ils inspiraient aux Visigoths devint telle, que les éclipses de lune ou de soleil étaient regardées par ce peuple ignorant comme les sinistres présages des incursions des Navarrais et des Cantabres [1].
La conquête des Romains avait été sanglante ; la peste et la famine accompagnèrent l’invasion des Goths ; l’établissement des Maures en Espagne s’effectua sous de plus heureux auspices. Un revers du cimeterre africain renversa la monarchie gothique : dix-huit mois à peine s’étaient
- ↑ Isidore de Badajoz.
