castillan et l’envie égoïste d’une ignorante camarilla, livrée à des pratiques dévotes et à de mesquines intrigues, venaient à chaque instant contrarier ses vues, interroger le secret de ses plans. Vainement j’essaierais de peindre la dignité avec laquelle il formulait son refus d’obéir à d’autres inspirations que les siennes, et la menace de se retirer plutôt que de souffrir la plus légère atteinte à la liberté de son commandement. La Junte de Navarre pourra l’attester, et les envoyés du quartier royal n’auront point oublié la réponse du général en chef. — « Vous pouvez dire au Roi que l’armée est à ses ordres ; un mot de plus, un seul mot, et je brise mon épée. Allez. »
J’ai dit, au chapitre précédent, dans quel but Zumala-Carreguy, accompagné du général Erazo, s’était avancé jusqu’à Lecumberry. La nouvelle de l’engagement d’Ezkurra lui parvint à peine qu’il se mit en marche pour couper la retraite aux colonnes ennemies ; il apprit bientôt par ses espions que Sagastibelza venait de donner la chasse aux christinos, et qu’il était trop tard pour