çante d’Edouard III fut vaine pour engager les autorités du Labourd à sévir contre les fauteurs de ces vengeances publiques. Dans une lettre suivante, le monarque anglais autorise le maire et les cent pairs à rétablir les compositions pour meurtre ; attendu que les Basques, malgré ses représentations, ne veulent point renoncer à ce vieil usage.
La Saint-Barthélémy, fête patronale de Villefranque, approchait. Les Basques s’y rendaient en foule chaque année, pour se livrer aux jeux et aux exercices dans lesquels ils excellent sur tous les peuples voisins. Puïane, qui avait juré d’assouvir sa haine, se fit précéder dans la ville par un affidé : cet espion l’informa que la foule des Basques et cinq de leurs principaux chevaliers passeraient la nuit au château de Miols, qui n’est plus aujourd’hui qu’une masure. L’émissaire acheva son billet par deux vers gascons :
Pés de Puïane, heïts quan pots :
Nou sabes pas quan sera ops.
« Pierre de Puïane, agis quand tu peux : tu ne