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Page:Voyage en Navarre pendant l'insurrection des Basques.pdf/52

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VOYAGE EN NAVARRE.

deaux, le 11 avril 1357, réduisit à cinq cents écus d’or l’amende des Bayonnais, et à six le nombre des prébendes à fonder : il confirma la sentence du sire d’Albret dans tout le reste de son contenu. Les Labourdins, conformément aux termes de l’arrêt, vinrent jurer sur l’autel de saint Léon qu’ils accorderaient à l’avenir paix à la ville : c’est ainsi que les montagnards désignent Bayonne. Mais ils retranchèrent nominativement, du pacte de paix, les deux fils de Puïane, se réservant le droit de les mettre à mort, partout où ils pourraient les rencontrer. Quant au père, il avait misérablement péri dans les précédens massacres.

Jusqu’à la révolution de 89, époque à laquelle la fusion librement acceptée par les Basques les soumit à l’empire d’une loi commune et aux oscillations rétrogrades de la régénération française, il ne paraît point que les Labourdins aient été désormais inquiétés dans la jouissance de leurs antiques privilèges. Les Bayonnais, dans la pensée de raffermir la bonne intelligence,