Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DIVITIAC


Divitiac à son très amé Cicéron.


Mon très amé,

Jà vous ai entretenu du culte de nos divinité dans les Gaules. Par icele letre, vous parleray d’iceluy que rendons à la fécondité de la nature et vous feray congroistre la prière que luy adressons.

Mais avant icele vous diray que li signe qui exprime le moïen qu’elle emploie pour se renouveller dans la classe des estres organisés se nome Phallus. Il est porté en grande pompe dans nos assemblées et on y substitue le Cteis dans les assemblées des fames. Avons moult respects aus cérémonies de son culte. Voicy la prière que luy adressons :

« Salut ! ô saincte et continuele bienfaitrice du genre humain qui, semblable à une tendre mère, verses tes dons sur les mortels et qui tends une main secourable aux malheureux, salut ! Je t’invoque, divinité puissante, toy que les dieux du ciel honorent et que redoutent les dieux de l’enfer, toy qui imprimes li mouvement aux [s]phères célestes, qui alimentes les feux du soleil, qui governe le monde entier et dont lempire s’estend jusques sur le Tartare. Tu parles et les astres te répondent ; les dieux se réjoussent, les saisons se succèdent, les eslémens obéissent à tienne voix. C’est par ton ordre que les ventz se précipitent