Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/37

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où j’ay dessein le faire instruire, tant à cause du bon air qu’on y respire et des belles choses qu’on y enseigne. Je vous prins donc me dire combien de temps resterez encore en ces contrées, car j’y veux conduire moy mesme nostre fils et vous prier par ycelle occasion.

C’est vous dire, mon très amé, le contentement que je ressens lorsque je me treuve près de vous et, ce attendant, je prins les dieux avoir vous en considération.

Le XI de mars, l’an de Rome VCCIX.

Cléopâtre.


SAINT MATHIEU


[À Montanus]


Très amé Montanus,

Vous qui savés moult chose, qui passés pour l’Ovide des orateurs et le plus habiles des déclamateurs, me pevés vous renseigner quel [e]st ce Gaulois nomé Castor que l’empereur Tibère vient d’envoier en Judée pour y épier et suivre la marche de Jésus l’home divin nostre maistre.

Est-ce un docteur, un home de renomée come il en est aulcun par les Gaules ? Me ferés moult plaisir