Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cependant m’envoyer vostre pamphlet intitulé : Adversus papalum Romæ a satanum fundatum etc., je vous promets lire iceluy manuscrit et vous en diray mon advis. Ce attendant, je vous prie recevoir mon salut.

Je suis, Monsieur, votre bien humble serviteur,


F. Rabelais.


II


[À un ami].


Mon compère,

Vous qui du tems qu’estiez icy m’avez maint foys soubmis des problesmes soudre, vous soumettray a mon tour cestuy-Cy :


Je cognais ung chemin qui n’eust jamais d’ornière
Toux doux, ung peu tordu, sans crotte et sans poussière.
Sur ce chemin point de voleurs,
Point de carosse ni charettes,
Point de cabriole ny d’estafettes,
Point de bœufs, ny de paveurs.
Mais notez bien sur toute chose
Et daignez croire ce qui suit :
Le chemin marche jour et nuit
Et le voyageur s’y repose.


De vous j’attens l’explication de ce et vous prye