aygre et moitié douce, selon son caractère qui estoit bon et rude quand elle vouloit. J’en parle savament, car j’y estois pour seconder mondit cousin, duquel j’estois l’aisné et partant devois estre le plus sage et luy doner conseil.
Ne vous die rien de plus sur ce et vous salue.
Vous ne pouvez doubter combien suys désolée, apprenant vostre départ prouchain pour les pays de Lorrayne et circonvoysin. J’en ay le cueur contrye et bien devez le penser ; et j’ay peyne à m’y resoudre, o mon bien amé. Les vers que m’avez fait remettre par vostre porteur m’ont fait grand plaisir ; mercy. Je veux demain vous voir avant l’aurore si cela se peulx. J’attendray vos ordres ce soyr ou, sy mieux voulez-vous venir, je vous attend de grand impatience.
Adieu, mon souverain bien amé.
Vostre bien affectionné,
Ce x Feuvrier 1552.