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Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/98

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feriez bien de la rétracter par quelque moyen. Cela pourroit peut-estre appaiser les esprits.

Car, croyez-moi, Monsieur Newton, les sçavans de France sont tellement convaincus que Pascal s’estoit occupé avant vous de ce dont vous parlez qu’ils ne vous en donneront jamais le mérite. Il est resté des preuves de cela entre les mains de plusieurs personnes à qui Pascal en avoit fait part. Il y a donc apparence que vous serez repris. Je sçay mesme une personne, que je pourray vous nommer si vous le désirez, qui prépare un travail à ce sujet.

Je ne vous en dis rien plus aujourd’huy. Veuillez m’écrire, s’il vous plaît, et sans nulle cérémonie. Car, comme déjà je vous l’ay dit, cette manière m’est plus agréable avec vous ; et croyez toujours à mon amitié.


Jacques R.


II


[À Newton.]


À St-Germain, ce 16 janvier 1689.


Monsieur,

Il y a quelques jours, j’avois préparé pour vous une lettre, lorsqu’on vint m’apporter la vostre, ce qui m’obligea d’en escrire une nouvelle. Par l’une et l’autre de ces lettres, je vous entretenois des bruits