Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t1, 1905, trad. Khnopff.djvu/181

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lieu et place de Guido, et pour cela sa figure est différente encore. Je voudrais de tout mon cœur qu’il puisse rire beaucoup, car les larmes arrivent d’elles-mêmes, et bien rire peut aider à surmonter pas mal de choses, crois-moi !

Maintenant, réfléchis là-dessus, ma chère Myrrha, et, comme tu m’invites si aimablement à venir te rendre visite, j’arriverai sous peu pour causer avec toi de tout cela. Dis bien bonjour à papa et à maman. À maman, qui est toujours si bonne de m’écrire ce qui se passe chez vous, donne la lettre ci-jointe et prie-la d’être calme et gaie, en retour de quoi tu pourras lui promettre de t’appliquer à la lecture, afin d’arriver bientôt à déchiffrer mes vilaines lettres sans assistance. Alors nous aurons ensemble une vraie correspondance !

Et maintenant adieu, chère Myrrha ! Merci encore une fois et dis encore bonjour à Karl de la part de ton ami et oncle

Richard Wagner



62 a.

Venise, 10 Mars 59.[1]
À Maman,

Enfin j’ai terminé, hier, mon 2e acte, ce grand problème musical dont la solution semblait si douteuse pour tous ; et je sais que je

  1. L’original manque.
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