Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t1, 1905, trad. Khnopff.djvu/251

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Quiconque les comprend à fond possède la plus profonde intuition du monde. Mais ils ne dogmatisaient pas. Ils poétisaient, ils créaient. Magnifique peuple ! Essentiellement artiste, profond, génial !

Ah ! quelle répugnance me prend quand je considère notre Europe ! Et Paris ! — Soit ! Il s’agit alors de joliment s’isoler, de rester seul avec soi-même.

De l’achèvement de Tristan une autre fois ! Ce serait délicieux de combiner encore une ascension au Pilate. Je ne crois pas que j’irai plus loin avec mes « excursions récréatrices ». Je vous avertirai, vous, les meilleurs enfants des hommes, quand je pense écrire le dernier trait de plume à la partition. Si cela vous est possible, arrivez alors ! Je n’irai pas au Pilate seul. Et puis nous arrangerons encore notre dîner d’adieu dans la villa (franca) Wesendonk. Je crois pouvoir terminer, comme je vous l’ai déjà dit, vers la fin de la première semaine d’Août.

Et maintenant que le bon Dieu vous protège, et toute votre maison aussi et la dépendance également ! Ma gratitude pour toutes les bonnes, charmantes choses, et notamment pour le conte des Pins.

Cordiales amitiés au cousin, aux nièces et aux neveux !

Votre
R. W.
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