Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/145

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rôles sera plutôt un résultat artificiel ; j’espère pourtant qu’à force de soin on dissimulera les ficelles.

Et maintenant mille compliments, de tout cœur ! Remerciez bien Otto pour sa fidèle constance : quoi qu’il puisse trouver ici, il le supportera, et remportera certainement une impression profonde !

Adieu, amie !

La représentation est toujours fixée au vendredi 22. Otto doit pourtant s’attendre à ce qu’elle soit remise au lundi 25 !

115.

Paris, 6 Avril 61.
Ma chère enfant !

Je crois que vous étiez injuste à mon égard, en vous montrant quelque peu froissée de ce que je vous aie communiqué une lettre assez importante adressée à moi et n’aie pas trouvé un mot pour l’accompagner. Est-ce que le silence a perdu sa signification pour vous ? Pouvez-vous vous imaginer seulement que je n’aie rien à dire en pareil cas ? Ce serait mal me comprendre.

Vraiment, j’en ai assez de ne causer que des soucis, éternellement, à mes amis. De toute la scabreuse aventure de Paris il ne me reste que ce sentiment d’amertume. La catastrophe[1]

  1. Voir Glasenapp, II, 2, 290—315.