Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/174

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Brünnhilde.
–––––––––––L’air terrestre
–––––––––––est pour sa lèvre :
–––––––––––Sieglinde
–––––––––perd Siegmund ici !
Siegmund.
–––––––––––Salue alors Walhall,
–––––––––––salue aussi Wotan,
–––––––––––salue encor Wälse
–––––––––––et tous les braves —
–––––––––––dis mon adieu
–––––––––––aux douces vierges :
–––––––––vers elles je n’irai pas !
Brünnhilde.
–––––––––––Tu vois de la Walküre
–––––––––––l’œil meurtrier :
–––––––––tu dois suivre ses pas !
Siegmund.
–––––––––––Où Sieglinde vit
–––––––––––en joie et deuil,
–––––––––là son Siegmund veut vivre :
–––––––––––j’ai vu ton regard
–––––––––––sans épouvante ;
–––––––––en vain tu veux me dompter ![1]
Brünnhilde.
–––––––––––Sur toi vivant
–––––––––––rien n’a pouvoir ;
–––––––––la mort pourtant te contraint : —[2]
–––––––––––moi qui l’annonce,
–––––––––––j’ai parlé.
Siegmund.
–––––––––––De moi quel héros
–––––––––––serait vainqueur ?
Brünnhilde.
–––––––––Hunding doit te frapper.
  1. Var. : sa force est vaine sur moi !
  2. Var. : pourtant plus forte est la mort : —