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Wellgunde.

(descendant encore un peu vers lui).

––––––––––Te suis-je assez près ?
Alberich.
––––––––––Non pas encor !
––––––––––D’un bras aimable
––––––––––viens m’enlacer,
––––––––––que je caresse
––––––––––ta nuque avenante,
––––––––––pressant contre moi
–––––––la douceur de ton sein qui soupire !
Wellgunde.
––––––––––Puisque d’amour
––––––––––tu rêves l’ivresse,
––––––––––fais voir, bel Albe,
––––––––––quel est ton aspect ?
––––––––––Fi, le monstre
––––––––––au visage velu !
––––––––––Gnome noir
––––––––––et de soufre imprégné !
––––––––––Cherche une belle,
––––––––––à qui tu plaises !
Alberich.

(cherchant à la retenir de force).

––––––––––Que je plaise ou déplaise,
––––––––––du moins je te tiens !
Wellgunde.

(remontant rapidement vers le récif central).

–––––––Tiens fort, sans quoi je m’enfuis !

(Toutes les trois se mettent à rire.)

Alberich

(l’invectivant de loin en sa colère).

––––––––––Fausse enfant !
–––––––Froid et traître poisson !
––––––––––Si je ne brille
––––––––––et saute à ta guise,
––––––––––lisse et leste, —