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APPENDICE.

Voici la traduction des deux strophes de Brunnhilde dont nous avons parlé p. 93, en note, et qui ne figurent pas dans la partition.

Brunnhilde.

“O vous, êtres qui conservez la sève de la vie, ce que je vais vous dire, retenez le bien ! — Quand vous aurez vu l’ardeur du feu dévorer Siegfried et Brunnhilde, quand les Filles du Rhin auront rapporté l’or aux abîmes, alors, dans la nuit, regardez vers le nord. Si le ciel, là bas, s’illumine de clartés saintes, sachez bien tous que vous contemplez la fin du Walhall.”

“Comme la fumée se dissipe, la race des dieux a passé. Je laisse le monde sans guide. Mon haut savoir est le trésor que je lui donne. Plus de biens, plus d’or, plus de faste divin ! Plus de maison ni de burg, plus de maîtres suprêmes ! Plus rien de la menteuse tyrannie des pactes obscurs et de la dure contrainte des hypocrites conventions. Pour être heureux, en joie ou en peine, faites régner seul — l’amour.”