Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/48

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Donner.
––––––––––Ruine et honte
––––––––––vont nous frapper,
–––––––si cet Anneau lui demeure.
Wotan.
––––––––––L’Anneau soit ma chose !
Froh.
––––––––––Sans maudire
–––––––les joies d’Amour on l’aura.
Loge.
––––––––––Nul art,
–––––––nul effort, c’est un jeu d’enfants !
Wotan.
–––––––Mais quel moyen ?
Loge.
–––––––Mais quel moyen ? Le vol !
––––––––––Un voleur l’a,
––––––––––prends-le au voleur :
–––––––fut-il jamais gain plus aisé ?
––––––––––Mais subtil est l’art
––––––––––sombre d’Alberich ;
––––––––––ruse et soins
––––––––––sont nécessaires,
–––––––pour contraindre le larron,
––––––––––et pour rendre aux Filles
––––––––––les feux de l’Or,
–––––––cet Or pur qu’elles pleurent :
–––––––car tels t’implorent leurs vœux.
Wotan.
––––––––––Les Filles du fleuve ?
––––––––––Que sert ton conseil !
Fricka.
––––––––––De ces Filles des flots
––––––––––tout me détourne :
––––––––––plus d’un dans l’onde
––––––––––— deuil pour moi —
–––––––séduit par leur grâce a péri.