Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/53

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Loge.
––––––––––Du Rhin les Filles
––––––––––pleurent vers toi :
–––––––veux-tu faire droit à leurs plaintes ?[1]
Wotan

(avec violence).

––––––––––Cesse, drôle !
––––––––––Freia, la douce,
–––––––Freia doit être libre.
Loge.
––––––––––Comme tu veux,
––––––––––moi je te guide :
––––––––––droit au gouffre
–––––––descendrons-nous par le Rhin ?
Wotan.
––––––––––Non par le Rhin !
Loge.
––––––––––La Faille-du-Soufre
––––––––––y conduit aussi :
–––––––par là descends avec moi !

Il passe le premier et disparaît dans une fissure qui s’ouvre sur le côté ; de cette ouverture des flots de vapeur sulfureuse s’échappent aussitôt.

Wotan.
––––––––––Restez jusqu’à
––––––––––ce soir ici :
––––––––––la Joie perdue
–––––––je veux vous la rendre par l’Or

Il suit Loge et descend à son tour dans la crevasse : la vapeur de soufre qui s’en échappe se répand sur toute la scène qu’elle emplit rapidement d’épais nuages. Les autres personnages sont déjà invisibles.

Donner.
––––––––––Bon retour, Wotan
Froh.
––––––––––Courage ! Espoir !
Fricka.
––––––––––Rejoins bientôt
––––––––––l’épouse angoissée !
  1. Var. : peut-on leur promettre justice ?