AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR i31 De cette Voix, nous ne pouvons nous désintéresser ; nous le pouvons moins que tout autre Peuple : Toute solution sociale ou iutellectuelle reste inféconde pour l’Europe, jusqu’à ce que la France l’ait interprétée, traduite, popularisée. Ainsi, chaque pensée solitaire des nations est révélée par la France. Elle dit le Verbe de l’Europe, comme la Grèce a dit celui de l’Asie (1). · Qui parle ainsi ? Notre Michelet, non sans nous asséner quelques rudes vérités mais ces paroles aussi sont une vérité vraie J’en veux surtout retenir cette assimilation, providentiellement opportune puisqu’il s’agit ici de l’Art de Richard Wagner, cette assimilation de notre rôle, en Europe, au rôle du Peuple Grec antique les Grecs ont eu Un Art ; l’Allemagne en possède un,pourrait en avoir un, du moins. Et nous, Français que nous sommes, n’en aurons-nous pas un ? OtVoulons-nous espérer’ ? comme dit encore Wagner. Qui sait ?. Ne semble-t-il pas que de nos fumiers d’hier, les Lys de l’Idéal renaissent en pousses timides ? Grandiront-ils ?
Regardez-les : c’est d’être regardés qu’ils
vivent Dans tous les cas, dussent.ils mourir, il ne sera point dit qu’une voix, la plus indigne, hélas de toutes, n’aura pas dans le désert crié comme un écho Il Maintenant, Français que vous êtes, c’est à vous à vouloir Est-ce < dans le désert qu’elle crie ? Non Non LOUIS-PILATE DE BR !NN’GAUBAST (~.c). (i) MtCHELET, Introductionà l’Histoire MMt~rM~t ;.