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Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau de Nibelung, 1894.djvu/233

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PROLOGUE : L’OR-DU-RHIN, SCÈNE PREMIÈRE

229

WOGLINDE

Heï ! qui est là-bas ?

WELLGUNDE

C’est noir et ça crie.

FLOSSHILDE

Voyons un peu qui nous espionne !

(Elles plongent, s’enfonçant davantage, et reconnaissent alors le Nibelung.) (1)

WOGLINDE et WELLGUNDE

Pouah ! l’horreur !

FLOSSHILDE, remontant rapidement.

Veillez bien sur l'0r ! C’est contre un tel ennemi que le Père nous mit en garde.

(Les deux autres la suivent ; et toutes trois se réunissent, vivement, autour du roc central.)

ALBERICH

Vous, là-haut !

TOUTES TROIS

Que veux-tu, là, en bas ?

ALBERICH

Pour me tenir en silence ici, dans ma surprise, est-ce que je trouble donc vos jeux ? Si vous plongiez vers lui, le Niblung aurait plaisir à faire des folies avec vous !

(1) Nibelung, [nain] « issu-des-vapeurs-obscures » (Cf. la Note précédente). - Le sens dualiste du mythe (primitif) sera ultérieurement expliqué. Mais il est d’autres sens, d’aucuns géologiques, on pourrait même dire : volcaniques, d’origine. islandaise, peut-être ; Wagner avait bien mieux à faire que de les adopter et d’y insister : il les a suggérés, du moins (Alberich sera ci-après le « nain-du-soufre » ; un « brandon de soufre dans le flux des vagues » ; enfin. c’est par la « Faille-du-Soufre » qu’on descend à Nibelheim). - Cf. aussi la note sur le mot « Alfe », p. 233.