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SOUVENIRS
II

Je venais d’apprendre la nouvelle de la mort de Spontini, quand je rédigeai pour un journal de Zurich les considérations précédentes, telles que les avait inspirées la gravité du moment. Plus tard, parmi mes souvenirs sur mon temps de capellmeister à Dresde, j’eus à fixer aussi les détails singuliers du commerce très intime que j’eus avec Spontini en 1844. Je trouvai ces détails si fortement gravés en ma mémoire, que je me crus engagé à en conclure aux qualités spéciales et suggestives de leur physionomie, grâce à laquelle ils valaient donc la peine de n’être pas gardés pour moi tout seul. Quel que soit le sentiment de surprise qui puisse être causé par la communication de tels souvenirs à côté de ces graves considérations préliminaires, je crois pourtant que le lecteur attentif ne découvrira pas là de contradiction, à proprement parler, mais qu’après avoir été