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SOUVENIRS

cœur plein de bonheur. Mille fois merci pour votre grandiose et généreuse Walküre, qui est venue réaliser un vœu de toute ma vie. Dieu ! quand je songe aux dernières journées de Kundry ! Au revoir, ma bien chère, ma bonne, ma meilleure amie ! Ma femme vous salue, et les enfants qui vous admirent, et moi je vous embrasse.

« Richard Wagner. »
Venise, du Palais Vendramin, Canal Grande,
14 janvier 1883.


Charmant billet, plein de cœur, et qui répond victorieusement aux sottes histoires que depuis si longtemps on a cherché à répandre au sujet de l’égoïsme de Wagner.

Dans une autre de ses dernières lettres, Wagner manifestait des préoccupations plus sombres, et touchantes, à l’égard de son fils, le jeune Siegfried : « Je ne voudrais pas mourir sans avoir assuré l’avenir de mon fils uni-