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SOUVENIRS

de loin ; mais, d’après ses propres prédictions, des démarches par lettres ne pouvaient être suivies d’aucun résultat, dans des cas où c’était surtout une insistance personnelle sans relâche qui devait être de quelque effet. J’entrai d’abord en rapport avec le théâtre de la Renaissance, qui donnait alors à la fois des drames et des opéras. La partition de ma Défense d’aimer me sembla tout à fait appropriée à ce théâtre ; je me disais même que le sujet tant soit peu léger serait bon à arranger pour la scène française. J’étais si chaudement recommandé par Meyerbeer au directeur du théâtre, qu’il ne pouvait faire autrement que de me donner les meilleures assurances. En conséquence, un des dramaturges parisiens les plus féconds, Dumersan[1], s’offrit à moi pour entreprendre l’arrange-

  1. Dumersan. S’agit-il de Théophile Dumersan (1780-1849), vaudevilliste, et numismate ? Ce Dumersan collabora avec Désaugiers, Bouffé, Scribe, etc. (Voir Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.)