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SOUVENIRS

Schlesinger, des arrangements[1] pour tous les instruments du monde, même pour cornet à pistons[2] ; à ce prix, je trouvai à ma situation un léger adoucissement. Je passai donc l’hiver de 1841 de la façon la moins glorieuse. Au printemps, je me retirai à la campagne, à Meudon ; la chaude approche de l’été me fit soupirer de nouveau après un travail intellectuel ; l’occasion devait s’en présenter plus tôt que je ne le pensais. J’appris positivement que mon projet de texte pour le Hollandais errant avait été déjà communiqué à un poète, Paul Fouché[3], et je vis que si je ne finissais pas par me déclarer prêt à m’en dessaisir, j’en serais entièrement frustré sous n’importe quel

  1. En français.
  2. En français.
  3. Paul Fouché. — Dans une Étude publiée par le Ménestrel en 1866, sous ce titre : la Nouvelle Allemagne musicale, Richard Wagner, par A. de Gasperini, on lit à la page 29 : « Le Vaisseau-Fantôme, malgré les vers élégants de M. Paul Fouché et l’honnête musique de Dietsch, sombra après quelques représentations. »