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PARTIE II. —CHAPITRE IV. 191

CHAPITRE IV.

INVOCATION. SUSCRIPTION, SALUT, PREAMBULE. IMPRECATIONS, PEINES PECUNIAIRES, SALUTATION.

On sait que les traités de rhétorique distinguent avec soin les différentes parties d’un discours et le but qu’elles se proposent. Les traités de diplomatique ont appliqué aux chartes des distinctions du même genre que nous allons parcourir successivement. En isolant ainsi les différentes parties dans lesquelles peut se décomposer un diplôme , on arrive à en faire une étude plus facile et plus complète. Nous nous occuperons d’abord des formules initiales des chartes, c’est-à-dire de Y invocation , de la snscription à laquelle se rattache le salut, puis du préambule. Nous parlerons ensuite de quelques-unes des formules finales, telles que les imprécations, les amendes et la salutation, réservant pour un autre chapitre celles de ces formules qui ont spécialement pour but d’assurer l’authenticité d’un acte.

ARTICLE I.

DES FORMULES INITIALES.

S I". de l’invocation.

Quoique l’invocation se rencontre quelquefois dans le corps et même à la lin des actes , cependant c’est en tête des chartes qu’on la trouve le plus souvent. L’invocation est tantôt une formule expresse par laquelle ceux qui sont parties dans un acte réclament le témoignage ou la protection de Dieu ou des saints , tantôt c’est un monogramme dont la figure énigmatique représente, d’une manière plus ou moins obscure, quelques-unes des lettres dont se compose l’invocation expresse. Comme exemple d’invocations expresses, on peut citer les formules suivantes 1 : «In nomineDei, in nomine Domini , in nomine Christi, in 1 La constitution par laquelle Justinien confirma ses Institutes commence par l’invocation : « In « nomine Domini nostri Jesu Christi. »