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CX 716 ELEMENTS DE PALEOGRAPHIE.

<->,’ on représente les différentes combinaisons de ce calcul. Plusieurs auteurs ont aÇ signalé les rapports qui existent entre la forme de nos chiffres vulgaires et quel- / ques-unes des lettres employées, soit par les Grecs, soit par les Romains, soit par les peuples du Nord. « M. Vachter, disent les Bénédictins, s’est frayé une « autre route pour découvrir l’origine de nos chiffres vulgaires. Il prétend qu’on « doit la chercher, comme celle des chiffres romains, dans la diverse combinaison « des doigts ; qu’ainsi l’unité ayant été trouvée dans le doigt debout , on a répété et « varié cette figure d’où sont venus ces caractères=pour deux, = pour trois, etc., « et avec le temps on a formé 2,3, qui répondent à ces combinaisons de doigts. « Cette conjecture relativement aux figures numérales des Grecs et des Romains «se trouve dans la méthode de Port-Royal et dans une multitude d’autres « livres , mais l’application qu’on en fait aux chiffres arabes est toute neuve. « Malheureusement elle n’est pas moins forcée que destituée de preuves solides. » Dom Galmet trouve l’origine de nos chiffres arabes dans les notes tironiennes ; selon les Bénédictins , il faudrait plutôt la chercher dans nos anciennes écritures minuscules et cursives. Enfin ces différents systèmes sont contredits par l’opinion de plusieurs savants, qui pensent qu’en adoptant le calcul décimal, les Européens ont aussi imité la forme des chiffres que les Arabes avaient reçus des Indiens. Pour résoudre cette question , il faudrait avoir plusieurs manuscrits renfermant des chiffres vulgaires tels qu’ils étaient employés en Europe pendant le cours du xi e siècle , et les comparer avec les chiffres dont se servaient alors les .Indiens et les Arabes.

FIN DU PREMIER VOLUME.