Page:Wailly - Éléments de paléographie, I.djvu/76

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Pour compléter les renseignements que renferme le tableau précédent, il nous reste à indiquer comment les mois romains correspondent aux mois syriens, grecs, égyptiens et éthiopiens, suivant l’ordre du calendrier de ces différentes nations.

Nous avons averti , en traitant de l’ère des Grecs ou des Syro-Macédoniens , que les auteurs de l’Art de vérifier les dates ne s’accordaient pas avec Jacobus Usserius, sur la correspondance des mois grecs et des mois romains. Il est bon d’abord de faire observer qu’en désignant sous le nom de mois grecs les mois dont on se servait dans l’ère des Séleucides, les auteurs de l’Art de vérifier les dates ont entendu parler seulement des Grecs d’Asie. En effet les noms de ces mois, qu’on trouve à la 3 e colonne du tableau B ( i re partie), diffèrent entièrement de ceux des anciens mois lunaires attiques que nous avons placés dans la 5 e colonne du même tableau ; ils sont au contraire exactement les mêmes que ceux des anciens mois lunaires des Macédoniens, qu’on trouve à la 4 e colonne du tableau, dans l’ordre où ils répondaient aux mois lunaires attiques. On remarquera de plus que les auteurs de l’Art de vérifier les dates ont conservé à ces mois, devenus mois solaires, le même ordre qu’ils avaient comme mois lunaires. Au contraire , dans le système de Jacobus Usserius , ce n’est plus le mois de ropmcuoç, qui commence l’année solaire , mais le mois de Aîo$ chez les Macédoniens d’Europe, et le mois de e T7apCëpèrcL7oç chez les Syro-Macédoniens. Nous avons dit d’ailleurs que, selon Jacobus Usserius, ce premier mois, quel que soit le nom qu’on lui donne, commence, non le 1 er , mais le 2 4 septembre. Le même auteur reconnaît cependant que, depuis l’établissement de l’ère julienne, on rencontre des textes desquels il résulte que le mois de TopmaÂoc, commençait le i er septembre, quoique l’ancien usage ait été employé concurremment, au moins jusqu’à la fin du vi c siècle. La 8 e et la 9 e colonnes renferment deux autres nomenclatures des mois de l’année, dont l’une était en usage à Chypre, et l’autre en Bithynie. Les deux dernières colonnes indiquent le nombre des jours de ces diflérents mois et leur commencement, soit dans les années communes, soit dans les années intercalaires. Comme l’année bissextile du calendrier julien concourt avec l’année intercalaire des Syro-Macédoniens, l’addition du 29 e jour au mois de février ne dérange la concordance des dates que pour les six mois suivants. En effet le dernier mois de l’année syro-macédonienne ayant trente-et-un jours dans l’année intercalaire, et commençant le 2 k août au lieu du 2 5, se terminera le 2 3 septembre comme dans les années communes.

La deuxième partie du tableau est empruntée en entier à l’Art de vérifier les dates.