Calcutta. Cela ressemblait apparemment à un stand de liqueurs, mais c’était en fait un téléphone diabolique qui fonctionnait comme l’Ourimm et le Thoummimm, et qui permettait à ceux qui le possédaient de communiquer les uns avec les autres, quelle que soit la distance qui les séparait. Le docteur, en sa qualité d’initié, put faire le tour des lieux ; il examina le crâne du maître templier Jacques de Molay, discernant d’après ses connaissances anthropologiques que la relique n’était pas authentique, car ce crâne n’était pas celui d’un Européen. Quant au Baphomet hérité des Templiers, situé dans le Sanctum Regnum, devant lequel Lucifer est censé apparaître, il suffit de dire que le docteur Bataille, qui marche invariablement avec précaution lorsqu’il est facile de le suivre, n’a aucun témoignage personnel à fournir au sujet de l’apparition, et les dépositions des autres témoins ne nous concernent pas pour le moment.
Les souvenirs de Charleston ne rendent pas justice à la vraie force de notre témoin ; il était nécessaire de faire profil bas[1] en Amérique, mais
- ↑ NdT : L’expression de l’auteur (lie low) peut aussi se comprendre « mentir tout bas ».