n’ayant nul besoin de leur soutien, sympathie ou intérêt. Elle était résolue à rester fidèle au Dieu-Bon Lucifer et aspirait à devenir l’épouse d’Asmodée. Enfin, le rédacteur en chef de la Revue Mensuelle, lassé de sa protégée réfractaire, ne voulait plus avoir affaire avec elle, bien qu’il la confiât avec regret aux prières des fidèles. Un mois après, M. Léo Taxil, dans le même périodique, annonça la conversion de Mlle Vaughan et, moins d’un mois plus tard, à savoir en juillet 1895, elle commença la publication de ses Mémoires d’une ex-palladiste, qui continuent de paraître, de sorte que, mis à part la place manquant dans ce livre, mon rapport concernant cette dame sera inévitablement incomplet.
Ses mémoires ne sont malheureusement pas une performance littéraire ; et leur plan, si on peut l’appeler ainsi, n’est pas chronologique. Commençant par un récit de sa première rencontre avec Lucifer, le 8 avril 1889, au « Sanctum Regnum » de Charleston, elles font un bond de quelques années, au deuxième chapitre, pour passer à une analyse détaillée des sentiments qui l’ont conduit