la plupart des loges seraient données aux dupes, tandis que les véritables chefs se cacheraient derrière de modestes titres. Il est en outre avancé que, dans certains pays, il existe des rites secrets supérieurs aux rites ordinaires et qui ne sont ouverts qu’aux vrais initiés, ce qui ressemble à une allusion vague et informe concernant une direction centrale ; mais loin de supposer qu’une telle institution puisse exister dans la franc-maçonnerie, l’auteur affirme que l’unité y est impossible : « Image de l’enfer et enfer anticipé, la franc-maçonnerie est le royaume de la haine et par conséquent de la division. Les chefs se méprisent mutuellement, se détestent, cherchent sans cesse à se tromper et à se supplanter les uns les autres. Une haine commune de l’Église et de ses institutions régulières les unit ; mais à peine ont-ils obtenu une victoire qu’ils se font la guerre et s’entre-dévorent. » Les premières graines de l’accusation de manichéisme se trouvent dans le deuxième volume, mais le terme n’est pas utilisé dans le sens du transcendantalisme luciférien d’Albert Pike, mais simplement comme un équivalent du protestantisme coloré par l’idée de son lien avec l’hérésie socinienne. En
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