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IMMORTALITÉ


Où vont les étoiles en chœurs ?
— Elles s’en vont où vont nos cœurs,
Au-devant de l’aube éternelle.
Mêlons notre âme à leurs rayons
Et, sur leurs ailes d’or, fuyons
A travers la nuit solennelle.

L’Ombre n’est, dans l’immensité,
Qu’un seuil au palais de clarté
Qu’ouvre la Mort comme une aurore.
L’Ombre n’est que l’obscur chemin
Qui mène d’hier à demain,
Du soir au matin près d’éclore.

Suivons donc ces astres sacrés
Qui du jour montent les degrés,
Des ombres déroulant la chaîne.
Comme eux, vers la Mort nous glissons
Et, comme eux, quand nous pâlissons.
C’est que la Lumière est prochaine.