Je m’dls : " Tout d’mem’, sl qu’y r’viendrait ! "
Qui ça ?... Ben quoi ! vous savez bien.
Eul’ l’trimardeur galiléen,
L’Rouquin au cur pus grand qu’la Vie !
Si qu’y r’viendrait ! Si qu’y r,iendrait !
L’Homm’ Bleu qui marchair su’ la mer
Et qu’était la Foi en balade :
Lui qui pour tous les malheureux
Avait plutot sous l’téton gauche
En faon d’coeur... un Douloureux
(Preuv’ qu’y guerissait les malades
Rien qu’at les voir dans l’blanc des yeux,
C’qui rendait les md’cins furieux).
Le gas qu’en a fait du joli
Et qui pour les muffs de son temps
N’tait pas toujours des pus polis !
Car y disait à ses Apôtres :
"Aimez-vous ben les uns les autres,
Faut tous èt’ copains su’ la Terre,
Faurait voir/ c’qu’y gn’ait pus d’guerres
Et voir/ n’pus s’buter dans l’nez,
Autrement vous s’rez tous damnés. )"
Et pis encor :
"Malheur aux riches !
Heureux les poilus sans pognon ;
Un chameau s’enfil’rait ben mieux
Par le petit trou d’eune aiguille
Qu’un fiche n’entrerait aux cleux !
Si qu’y r’viendrait... si qu’y r’viendrait
Quiqu’ jour comm' ça sans crier gare,
En douce, en pénars, en marlolle,
De Montsouris à Batignolles,
Non d'un nom! Qué coup d’Trafalgar !
Eh ben ! moi... hier, j'lai rencontré
Après menuit, au coin d’eun’ rue,
16