Page:Walch - Anthologie des poètes français contemporains, t3.djvu/40

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Inépuisé,
Et nous retrouverons pour des semailles heureuses,
Par-delà les bois et la nuit,
Une aube nouvelle, des sillons, des plaines…

(Sources vers le Fleuve.)

INFINIMENT LE CIEL DÉVERSE…

Infiniment, le ciel déverse ses étoiles dans la mer,
Et les vagues qui sebrisent en une pâie écume de lumière
Les rejettent sans doute, bientôt éteintes, à nos pieds ;
Attends là, que je plonge, avant que la vague n’ait brisé
Contre la nuit des fables le feu d’une des perles stellaires,
Et que toute brasillante, je la rapporte pour ta beauté,
Femme, qui infiniment tends vers les astres ta prière,—
Et qui rêves à ton cou l’étoile des mages et des bergers…

(Modulations sur la Mer et la Nuit.)

DE PLAINES EN PLAINES LOINTAINES..,

De plaines en plaines lointaines,
L’éther, I’éther est de velours ;
L’âme de baume des tilleuls
En un demi-sommeil y mène
Le flottement des heures sereines,
Chaudes et assoupies d’amour.

L’éther, I’éther est de velours,
L’âme est de baume des tilleuls ;
De plaines en plaines lointaines,
Des heures alanguics bercent la terre sereine.

(Les Graines d’un Jour.)