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PRÉFACE

et de douces harmonies, des musiques d’une suavité exquise, des vers « qui vont fleurant la menthe et le thym» , et, humbles violettes, des poésies d’un charme intime et discret qui sera apprécié des connaisseurs. D’un côté, on y verra des poètes fidèles aux plus strictes traditions parnassiennes, et d’autre part, des recherches intéressantes de rythmes neufs, d’une forme personnelle, d’une facture « qui soit de mieux en mieux adaptée à l’idéal individuel » ; et partout, un effort vers plus de perfection, le désir de créer un verbe nombreux, musical, obéissant aux lois immuables et mystérieuses du Rythme universel.

On reste émerveillé devant une production aussi riche, aussi variée. C’est l’éternel honneur d’un pays de produire tant d’esprits d’élite, de bercer l’Humanité de tant de beaux rêves, et d’être ainsi, à travers les temps, la grande patrie de l’Idéal. Même aux époques les plus troublées, tous les regards restent tournés vers la France. Bien au-dessus des contingences, ses penseurs, ses artistes, ses poètes lui tressent une couronne impérissable.

Nous avons rencontré, au cours de notre travail, des sympathies qui nous furent précieuses plus que nous ne saurions dire ; des amis dévoués nous ont aidé de leurs conseils, nous ont soutenu de leurs encouragements. Nous aurions désiré les nommer tous ; nous avons dû y renoncer : ils étaient trop. Qu’ils trouvent ici nos remerciements émus.

Décembre 1909. G. W.


Nota. Comme dans l’Anthologie des Poètes Français Contemporains, les auteurs se trouvent classés, dans ce recueil, d’après la date de publication de leurs premières œuvres poétiques.

Ce premier volume s’arrête à 1889.