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ADOLPHE VARD


Bibliographie. — Poésie : Heures noires et Nuits blanches (Monnier de Brunhofd, Paris, 1887) ; — L’Âme volée (Bayeux, Paris, 1891) ; — Le Rêve de Muguette, L’Âme volée, 3e édition, augmentée d’un avant-propos. (A.-G. Lemale, Le Havre, 1902). — Prose : La Légende des Bois de la Belle-Fille ; — Le Serment de l’Horloger ; — Tracassin-le-Sorcier, légende normande (Jules Gentil, Verneuil, 1897) ; — Fleur de Sureau, légende (Jules Gentil, Verneuil, 1898).

Adolphe Vard a collaboré à la Neustrienne, à l’Europe Littéraire, etc.

Adolphe Vard (Félix-Marie-Adolphe), né à Aubevoye (Eure) le 15 août 1832, d’une ancienne famille normande, d’origine anglaise, fut élevé par un vieux prêtre auquel son père l’arracha, dès l’âge de quatorze ans, pour le faire travailler comme aide-maçon.

Compagnon à dix-sept ans, puis, à dix-neuf ans, homme de peine chez un jardinier, il partit en 1852 pour aller présenter au comité de lecture de la Comédie Française une pièce qu’il venait d’achever. L’administrateur, qui se trouvait être alors Arsène Houssaye, se contenta de lui donner des encouragements. De retour à Aubevoye, Vard devint employé de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, « où il remplit pendant trente années consécutives la plus humble des fonctions et la moins rétribuée, celle de graisseur de wagons, travaillant dimanches et fêtes, douze heures par jour, et six mois de nuit, chaque année… »

Pendant ses rares instants de loisir, il trouva moyen de tout apprendre. Il lisait nos grands écrivains, se les assimilait et continuait de s’essayer à la poésie. Enfin, en 1886, il put faire valoir ses droits à la retraite. Il publia alors son premier recueil de vers : Heures noires et Nuits blanches. En 1889,