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ADRIEN MITHOUARD
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Bibliographie. — Poésie : Récital Mystique (Alphonse Lemerre, Paris, 1893); — L’Iris exaspéré (Alphonse Lemerre, Paris, 1895) ; — Les Impossibles Noces (Société du Mercure de France, Paris, 1896) ; — Le Pauvre Pécheur (Société du Mercure de France, Paris, 1899); — Les Frères Marcheurs, tirage de lux.- (Bibliothèque de l’Occident, Paris, 1902). —Prose : Le Tourment de l’Unité (Société du Mercure de France, Paris, 1901); — Le Classique de demain, conférence faite à la Libre Esthétique ; — Traité de l’Occident (Perrin, Paris, 1904); — Les Pas sur la Terre (Perrin, Paris, 1908); — Les Marches de l’Occident (P.-V. Stock, Paris, 1910).

M. Adrien Mithouard a collaboré au Mercure de France, à l’Ermitage, à Durandal, au Spectateur Catholique, etc. Il a fondé, avec un groupe d’amis, la revue L’Occident (1901)

M. Adrien Mithouard est un poète très heureusement doué. Philosophe catholique, ses œuvres, où se manifeste une haute sincérité, sont empreintes d’un esprit profondément chrétien. Sa poésie est large et bienfaisante. On admire le parfait équi- libre des facultés de ce fervent artiste chez qui la noble fierté qui sied a l’esprit, dominateur de la matière, s’allie intime- ment à l’humilité qui doit marquer les rapports de l’homme avec son Créateur.

Comme esthéticien, M. Adrien Mithouard estime que la beauté, en dernière analyse, réside dans l’unité : « La Beauté peut être envisagée soit dans les objets externes qui en portent le signe, soit dans les impressions qu’ils nous font éprouver. Mais si nous regardons l’univers extérieur où elle se manifeste, ce qu’il révèle de plus frappant, c’est l’unité selon laquelle s’ordonne non seulement tout ce qui vit, mais même tout ce qui existe Et si nous nous examinons nous-mêmes, ce qu’il y a de plus simple et de plus général en nous, c’est aussi l’unité que, par le seul fait de vivre, nous réalisons entre toutes les parties de notre individu. Voilà donc quelque chose de commun à ces deux mondes subjectif et objectif qu’elle se partage, et quelque chose assurément de primordial. La Beauté ne serait autre que le sentiment même de cette Unité… » (Le Tourment de l’Unité.)