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Page:Walch - Poètes d’hier et d’aujourd’hui, 1916.djvu/178

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BERTHE DE PUYBUSQUE
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Bibliographie. —Leçons des Choses, poésies (Paul Ollendorff, Paris, 1895) : — Le Roman de Gisèle, roman paru dans l’Ouvrier (H. Gautier, Paris, 1899); — Les deux Robes, roman (H. Gautier, Paris, 1901); — Souvenirs de Concours (E. Privât, Toulouse, 1902) ; — Sainte Germaine, Bergère miraculeuse, pièce en un acte, en vers (Toulouse, 1903); — La Rcte IJombrce, roman (Latrobe, Perpignan, 1904): — Petite Germaine, roman (H. Gautier, Paris, 1904); — Le Manoir de Gabach, roman paru dans l’Ouvrier (H. Gautier, Paris, 1905) ; — L’Angélus sur les Champs, poèmes, avec une préface de Charles de Pomairols (Editions de l’Ame Latine, Toulouse, 1907); — Marie de Renaud (Henri Gautier, Paris, 1911); — Les Lointains s’éclairent, roman (1912). Les ouvrages parus avant 1905 ont été publiés sous le pseu- donyme de Rustica. M lle Berthe de Puybusque a collaboré à l’Ouvrier, à la Favilla (Italie), au Correspondant, etc. Issue d’une vieille race toulousaine delittérateurset de poètes, M lle Berthe de Puybusque, née au bord de la Garonne dans la commune de Muret, a passé sa vie à la campagne, au milien de la nature qui a de tout temps parlé à sou âme, en face des mer- veilles de la création, qui l’ont instruite à aimer le Créateur. « Les inspirations qui animent ses vers, dit M. Charles de Po- mairols, sont celles d’un véritable et profond poète. Vivant en présence des spectacles de la campagne, ce poète, qui les ob- serve avec une fine justesse, ne se contente pas de les décrire, — frivole et stérile occupation. Il va plus loin et plus haut que la matière... La nature l’attire surtout par les semblants d’ana- logie que, dans des rencontres heureuses, elle offre avec les émotions de l’âme humaiue. M lle de Puybusque accomplit, à la suite des grands poètes, cette œuvro de l’imagination rêveuse, élever les choses au rang de l’esprit, faire en elles respirer un soufûe intime et battre leur cœur. Le cœur qu’elle leur a donné est douloureux. C’est, digne de toutes les sympathies, un cœur aimant qui rêva le bonheur, reçut du destin mille blessures, et apprit ainsi la vanité de l’espérance ici-bas... Volontiers l’âme meurtrie du poète se voile, elle s’enveloppe en ses profondeurs solitaires où elle se conserve pure, inviolée, défendue de toute tentation commune par l’horreur, d’abord instinctive, puis réflé-