Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/130

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corset, et jetez sur moi cette mante dont il a plu au seigneur Xavier de me faire cadeau : elle est belle et chaude, et le froid vient vite dans ce sombre manoir. »

Or, tandis qu’Alix desserrait, un à un, les œillets de satin, et que Gertrude respirait plus à l’aise chaque fois que le lacet rebondissait en sifflant, car la nouvelle comtesse se serrait étrangement pour arriver à se faire une taille et un maintien, voici ce qu’elle disait à la jeune fille qui, le sourire sur les lèvres, défaisait avec sa toilette une partie de sa beauté : « N’est-il personne, en ce château, connaissant le chemin qui mène à celui de Grigny ? J’y voudrais faire passer un message secret.

— Madame, reprit Alix, la chose se peut, et je sais quelqu’un qui s’en fera honneur et plaisir.

— Qui donc ?

— Une jeune et jolie fille qui m’a dit avoir